Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins
Qui d'une main distraite et légère caresse...
Avant de s'endormir le contour de ses seins
Qui d'une main distraite et légère caresse...
Avant de s'endormir le contour de ses seins
Sur le dos satiné des molles avalanches
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Elle laisse filer une larme furtive
Un poète pieux, ennemi du sommeil
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle
Un poète pieux, ennemi du sommeil
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.
Baudelaire " tristesses de la lune "
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