Et qu'importe d'où sont venus ceux qui s'en vont
S'ils entendent toujours un cri profond
Au carrefour des doutes !
Mon corps est lourd mon corps est las
Je veux rester je ne peux pas
L'âpre univers est un tissu de routes
Tramé de vent et de lumière
Mieux vaut partir, sans aboutir
Que de s'asseoir, même vainqueur le soir
Devant son oeuvre coutumière
Avec, en son coeur morne, une vie
Qui cesse de bondir, au delà de la vie.
Emile Verhaeren "au bord du quai " ( Les visages de la vie )
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